La liste de mes envies par Grégoire Delacourt

Synopsis

 

Les femmes pressentent toujours ces choses-là. Lorsque Jocelyne Guerbette, mercière à Arras, découvre qu’elle peut désormais s’offrir tout ce qu’elle veut, elle se pose la question : n’y a-t-il pas beaucoup plus à perdre ?
Grégoire Delacourt déroule ici une histoire forte d’amour et de hasard. Une histoire lumineuse aussi, qui nous invite à revisiter la liste de nos envies.

Plus d'infos

Auteur : Grégoire Delacourt

Titre : La liste de mes envies

Edition : JC Lattès français  

Collection: Le Livre de Poche

Pages : 183

Mon avis

    Cette lecture, je ne l'ai pas choisie, c'était celle de mon examen de français. Ce n'est donc pas le genre de livre vers lequel je me dirige habituellement et qui me plait vraiment. J'ai cependant su apprécier cette lecture pour son thème qui m'a pas mal intriguée... et puis ce n'est pas parce que c'est pour l'école que c'est obligatoirement nulle, au contraire.

    En effet, comme tout le monde, je me suis déjà demandée ce que je ferais d'une telle somme si je la gagnais mais jamais très sérieusement. Ce roman m'a ouvert les yeux sur ce que cela signifie vraiment. Le changement de comportement de tes proches, la paranoïa, la facilité d'accomplir tes rêves qui leur enlèvent finalement leur magie, les jugements des autres par rapport à ce que tu fais de cet argent,... on  se rend difficilement compte à quel point c'est vrai et c'est contraignant.

    Jocelyne, la narratrice, est une jeune femme comme les autres : deux enfants ayant déjà quittés le cocon familial, un mari qui l'aime (et qui s’appelle Jocelyn, petit détail que j'apprécie ;) ), une petite mercerie à elle, quelques kilos en trop après ses deux accouchements et des rêves abandonnés. Bref, une femme à laquelle on peut facilement s'identifier (à 15 ans et des brouettes, je ne parle pas de moi !). Je me rends compte que c'est un bon choix pour ce roman mais je ne me suis pas attachée à elle car elle n'a pas une personnalité forte et affirmée comme l'on voit généralement dans les livres.

   C'est un roman d'analyse, la narratrice passe donc énormément de temps à raconter sa vie et à expliquer ses choix par rapport au dix-huit millions cinq cent quarante-sept mille trois cent un euros et vingt-huit centimes (et oui, de tête ça, madame !) mais pas que. Cependant, elle se répète beaucoup en évoquant toujours les trois quatre même faits ce que j'ai trouvé un peu redondant (laissant, enquiquinant, ennuyant ?).

    J'ai également eu l'impression que sa vie lui plaisait comme elle était mais que rien ne la concernait vraiment, je ne l'ai pas trouvée impliquée, comme si tout lui passait par dessus la tête. Son blog par exemple : "oh, deux milles visites pas jour, j'y écris un petit article tous les matins pour les femmes  qui s'intéressent encore à la couture et au fait main", on avait presque l'impression quand elle en parlait que c'était une contrainte, tout comme sa mercerie. Quand elle la nommait, c'était comme si elle avait exercé ce métier par défaut et manque de possibilité. Aucune passion.

   

     J'ai donc beaucoup apprécié le thème du livre mais Jocelyne ne m'a pas séduite et, pour un si petit roman, c'est dommage de trouver des longueurs ! Cependant, comme c'était une lecture imposée que je n'avais pas réellement envie de le lire, mon avis est plus négatif que si ça avait été un choix qui m'avait déçue. J'ai donc peut-être été un peu dure.

Ma note : 3,5/5

-Chanael-